Par Future of Good
La mise en œuvre des Objectifs de développement durable des Nations Unies répond aux priorités du gouvernement canadien, selon l’Examen national volontaire du Canada.
Au début de ce rapport, le premier ministre Justin Trudeau écrit : « Nos priorités à l’échelle nationale cadrent avec nos priorités à l’étranger : créer une croissance économique qui profite au plus grand nombre, promouvoir l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, lutter contre les changements climatiques et réduire les écarts socioéconomiques persistants. »
Le rapport souligne les mesures prises par le Canada pour l’atteinte de ces objectifs, dont une nouvelle Politique d’aide internationale féministe; l’établissement d’une prestation parentale partagée qui vise à favoriser une plus grande égalité des rôles parentaux; et plusieurs améliorations au filet de sécurité sociale, comme la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti afin de réduire la pauvreté chez les aînés.
Toutefois, l’engagement du gouvernement doit être plus ferme, a déclaré Deborah Glaser, analyste principale des politiques au BC Council for International Cooperation. Dans un article pour Alliance 2030, elle écrit : « Si nous examinons d’un peu plus près les statistiques présentées dans [l’Examen national], nous constatons que le Canada régresse par rapport à plusieurs indicateurs reliés aux ODD. L’insécurité alimentaire augmente, tout comme le pourcentage de la population ayant des besoins impérieux en matière de logement, alors que diminue l’accès à l’eau dans les communautés autochtones. »
Mme Glaser cite plusieurs pays qui font mieux que le Canada pour ce qui est de faire participer des intervenants au processus des ODD. Par exemple, le Guatemala s’est doté d’une structure administrative nationale pour les ODD, dont les représentants ont le pouvoir d’allouer des ressources budgétaires afin de traiter en priorité les ODD; et au Ghana, afin de concrétiser ces objectifs, le Comité de mise en œuvre et de coordination des ODD fait collaborer les plus hauts représentants gouvernementaux avec la société civile et le secteur privé.
« Il n’y a aucune raison pour que le Canada — qui possède de solides institutions démocratiques et sociales — ne puisse pas faire de même, dit-elle. D’ici là, nous risquons d’accuser un retard plus important encore dans nos engagements envers le Canada et la communauté internationale. »
Quelle que soit la façon adoptée par le gouvernement afin de faire progresser ces objectifs, des organisations aux quatre coins du Canada militent pour les droits de la personne au pays et à l’étranger.
Égalité entre les sexes (Objectif 5), Paix, justice et institutions efficaces (Objectif 16) : telles sont les causes adoptées par notre deuxième brochette d’organismes canadiens, membres d’Alliance 2030.
Next Gen Men
Next Gen Men est un OSBL qui vise l’engagement, l’éducation et l’autonomisation des hommes et des garçons en matière de genre. Sa vision est de redéfinir ce que signifie « être un homme » en faisant une promotion positive des masculinités, des relations saines et de l’égalité entre les sexes.
L’organisme crée des espaces où les hommes et les garçons peuvent discuter de sujets tels que la culture du consentement et la violence fondée sur le genre. Ses programmes Next Gen Men permettent aux jeunes d’explorer ce qu’est la masculinité. Ses groupes de discussion Wolf Pack fournissent aux hommes un espace sécuritaire afin de dialoguer. Son programme Equity Leaders offre à des leaders une formation et la possibilité de discuter au sujet de la diversité et de l’inclusion, « afin de briser le plafond de verre à partir du sommet » — un moyen souvent négligé pour réaliser l’égalité entre les sexes. L’organisme présente également les balados Modern Manhood et Breaking the Boycode.
À voix égales
À voix égales est un organisme multipartite qui promeut l’élection d’un plus grand nombre de femmes à tous les paliers de gouvernement au Canada. Depuis 2001, cet organisme milite pour la représentation des femmes au Parlement, dans les assemblées législatives, dans les conseils municipaux et à d’autres postes.
À voix égales travaille avec les partis politiques afin que les femmes candidates soient de plus en plus nombreuses et que l’on procède à des changements électoraux pour augmenter le nombre de femmes en politique. Cet organisme incite également de jeunes femmes à entreprendre une carrière politique, et fournit des ressources telles que des guides et des livrets d’activités pour les femmes qui envisagent de se lancer en politique.
Par ailleurs, À voix égales éduque la population canadienne au sujet des femmes en politique. L’organisme présente un tableau chronologique de moments importants de la vie politique canadienne, par exemple l’élection d’une première femme au Canada (Louise McKinney, 1917) et d’une première femme autochtone au Parlement (Ethel Blondin-Andrew, 1988).
Equitas – Centre international pour l’éducation aux droits humains
À travers l’éducation, Equitas fait progresser l’égalité, la justice sociale et le respect de la dignité humaine au Canada et partout dans le monde. Cet OSBL fait la promotion de l’égalité, du respect de la diversité, de l’engagement communautaire et du changement social.
Depuis 50 ans, de la Colombie à la Chine et à la Turquie et jusqu’en Thaïlande, Equitas a formé plus de 5000 défenseuses et défenseurs des droits humains qui sont à l’œuvre dans 140 pays, et a sensibilisé plus de 800 000 enfants et jeunes des collectivités canadiennes, selon son rapport annuel.
Equitas emploie une approche basée sur les droits de la personne pour analyser les enjeux liés au genre et pour trouver des solutions afin de contrer les inégalités, d’augmenter le nombre de leaders parmi les femmes et les filles, et de promouvoir les droits de la communauté LGBTQ.