C’est avec grand plaisir que Les Petits Frères vous présentent Je nous souviens, un microsite des Petits Frères où neuf Vieux Amis du Grand Montréal nous livrent de touchants témoignages vidéo.
Pourquoi Je nous souviens? Parce qu’on ne se souvient jamais seul, et que nos souvenirs sont intimement liés à notre entourage, à la société à laquelle nous appartenons. En partageant leur histoire de vie, les aînés nous livrent ici, dans un mélange de gravité, d’humour et de tendresse, des réflexions emplies de lucidité sur la famille, l’enfance, les rapports homme-femme ou le monde du travail, qui nous permettent de mieux comprendre ce que nous sommes et d’où nous venons.
«Ce que j’ai trouvé formidable quand Les Petits Frères m’ont proposé ces entrevues, c’est cette volonté de mettre en valeur la mémoire collective à travers les témoignages individuels des Vieux Amis. Pour moi qui suis à la fois historienne et animatrice, c’est un immense privilège. Ce n’est pas seulement une partie de leur passé qu’ils racontent, mais également notre passé à tous. C’est la mémoire d’un pays, c’est parfois aussi la mémoire de quartiers qui n’existent plus, comme celui du faubourg à m’lasse, presque complètement rasé lors de la construction de la Place Radio-Canada.
Ce qui vient me chercher aussi, c’est la profonde injustice que nous faisons subir aux personnes âgées en leur laissant rarement la chance de s’exprimer, en ne les écoutant pas. Je pense entre autres à certaines femmes qui ont mené des batailles qui font qu’aujourd’hui, nous leur sommes redevables d’une plus grande égalité homme-femme. Je suis sortie de ces entrevues grandie, en ayant l’impression d’avoir plusieurs grands-parents adoptifs.»
Myriam Wojcik, historienne et animatrice
LES TÉMOIGNAGES DES VIEUX AMIS
Mme LORETTE LÉGARÉ, avec ses yeux pétillants et son incroyable sourire, nous confie qu’elle a tellement de projets qu’elle n’a pas le temps de mourir. À 93 ans, elle est toujours autant engagée, combative, capable de s’indigner qu’il y ait encore en 2017 des gens qui ont faim à Montréal. Mme ESTELLE OTIS, ancienne dessinatrice de mode, rêve encore à 91 ans de dessiner quelques modèles et de les vendre. Mme CHRISTIANE KOUCHNIRE nous parle de sa propre expérience d’immigrante, quand elle dit que les racines d’un pays sont aussi forts que les liens du sang. Ces mots résonnent d’autant plus dans le contexte actuel où nous accueillons tant de gens qui viennent d’autres pays. M. ALBAN MONETTE a trouvé un sens à tout ce qu’il a vécu en orphelinat en gardant la foi qui lui permet d’avoir une incroyable résilience. Mme THÉRÈSE KAFATSAKIS, venue d’Égypte en 1966, nous raconte son parcours d’immigrante. Elle se dit maintenant intégrée à Montréal à 100%. M. PAUL GRENON nous montre combien une attitude positive fait toute la différence face aux événements de la vie. M. FERNAND VALLIÈRES, un vétéran de la guerre de Corée, en parle comme si c’était hier. Plus de 60 ans après le conflit, les émotions sont toujours intactes lorsqu’il évoque ce qu’il a vécu. Mme LOUISE ROUSSEAU, une «petite fille de l’Est», nous raconte son enfance sur le Plateau Mont-Royal. Mme JEANNE-D’ARC BÉLANGER nous fait revivre son arrivée à Montréal, son travail dans la restauration et les bars, dans des mots très simples et très forts.
Pour écouter les témoignages, jenoussouviens.ca.
Les Petits Frères remercient chaleureusement tous les employés, bénévoles et Vieux Amis des Petits Frères qui ont contribué au succès de ce projet.