Cooking salmon over open fire helped feed attendees at the hišinqʷiił (gathering). Photographs by Melanie Charlie

Le 17 septembre dernier, le Clayoquot Biosphere Trust s’est associé au gouvernement Yuułuʔiłʔatḥ et à la réserve de parc national Pacific Rim pour tenir hišinqʷiił, qui veut dire «rassemblement» en nuu-chah-nulth.

Hišinqʷiił a rassemblé plus de 600 personnes provenant de plusieurs communautés de l’île de Vancouver pour une journée dédiée à la guérison et aux échanges culturels. Le rassemblement a commencé avec un mot de bienvenue officiel du gouvernement Yuułuʔiłʔatḥ suivi d’une bénédiction et d’une leçon de langue. L’événement gratuit incluait également un repas, suite auquel les leaders de différentes communautés ont offert des présentations culturelles; celle offerte par les Nuu-chah-nulth l’était au son de tambours et de chants. Deux municipalités ont partagé avec l’auditoire de la poésie et du ballet.

«Nous avons eu beaucoup de commentaires positifs ainsi que de superbes participants» affirme la directrice du Clayoquot Biosphere Trust, Rebecca Hurwitz. «Ce qui est très important pour nous, c’est que chacune des communautés de notre région ait participé.»

Le succès de Hišinqʷiił a été rendu possible grâce à une planification robuste et une communication solide. Auparavant, il y a eu quelques craintes à l’effet que l’événement, lié aux célébrations du 150e anniversaire de la Confédération, ne serait pas bien reçu par les communautés vu les inégalités créées par les legs du colonialisme. Pour s’assurer que ces communautés auraient leur mot à dire, l’équipe du Clayoquot Biosphere Trust a tenu des rencontres et a collaboré avec Leadership Vancouver Island.

«Les gens affirmaient avoir besoin de vérité et de guérison avant même de pouvoir penser à la réconciliation et à la célébration», explique Hurwitz. «Ce que ça impliquait, pour notre région, c’était un besoin de se rassembler et de se donner une occasion de partager.»

En mai, l’équipe du Clayoquot Biosphere Trust a reçu les conseils de Victoria Grant, présidente des Fondations communautaires du Canada lors de la conférence Ici, dans la région d’Ottawa-Gatineau.

«Nous lui avons parlé de notre vision et exprimé notre désir de tenir un événement pour atteindre nos objectifs. Elle nous a dit “Le meilleur moyen d’y arriver est par le bénévolat afin de s’assurer de combler les besoin des populations à qui vous vous adressez”», dit Hurwitz. «Nous avons suivi ces conseils et avons travaillé avec Leadership Vancouver Island. Ils nous ont vraiment aidé à mettre sur pieds un événement accueillant pour tous.»


Photographie : Melanie Charlie