Pour le petit Jake, les choses étaient loin de bien aller. Mais ça, c'était avant que le SCEP Centre n'entre dans sa vie

Jake's story

Les choses n’allaient pas très bien pour Jake.

Il n’avait que quatre ans, mais déjà, il était à risque d’être suspendu de la pré-maternelle à cause de ses comportements difficiles. Coups, cris, désobéissance; quand la colère s’emparait de lui, même les adultes qui le supervisaient n’arrivaient pas à le contrôler.

Assez tristement, il n’y avait là rien d’atypique: Jake, qui était en famille d’accueil depuis deux ans et demi, ne pouvait se souvenir clairement de la dernière fois où sa famille avait été unie. Ses frères et sœurs étaient dans différentes familles d’accueil, et les enfants n’avaient eu la chance de passer du temps avec leurs parents biologiques que sur une base irrégulière. Chaque fois qu’un moment en famille était annulé, Jake était dévasté—et furieux.

Pire—son premier jour d’école n’était qu’à quelques mois, et Jake n’était aucunement prêt pour la maternelle.

Éventuellement, il est référé au Socialization, Communication and Education Program (SCEP) Centre de Regina, en Saskatchewan. Là, les choses ont commencé à changer.

Au SCEP Centre, il a l’occasion de se retrouver dans de plus petits groupes d’enfants et d’interagir avec toute une équipe de professionnels. En quelques mois, Jake apprend à exprimer sa colère de façon sécuritaire et à la gérer de façon à ce qu’il puisse mieux se comprendre et se contrôler. Lentement, il apprend à faire confiance aux adultes avec qui il évolue, à communiquer ouvertement ses sentiments.

Avec l’aide du Fonds communautaire pour le 150e anniversaire du Canada, le SCEP Centre a été en mesure d’offrir à Jake l’occasion d’avoir un peu de plaisir. Son groupe et lui ont visité le Musée royal de la Saskatchewan pour y découvrir l’exposition Canada 150. Il y ont appris beaucoup sur les insectes et animaux vivant au Canada, ont vu des ossements de dinosaures et se sont renseignés sur les Premières Nations de la région. D’autres activités culturelles les ont aussi beaucoup intéressés, notamment l’apprentissage de danses propres à diverses cultures, comme celles des Philippines et de l’Ukraine.

Le meilleur de tout ça pour Jake a sans doute été qu’il a été capable de connecter avec sa propre culture à travers les activités mises sur pieds avec l’aide de la bourse du Fonds, réparant un lien brisé avec sa propre histoire familiale. Le plus long il en apprenait, le plus curieux il devenait et rapidement, Jake exprimait un vif intérêt à pour tout un éventail de sujets dont il ignorait l’existence.

Aujourd’hui âgé de cinq ans, Jake performe bien à l’école sans aide externe et n’est plus du tout agressif. Il fait d’ailleurs preuve de tout un sens de l’humour; son rire est des plus contagieux. Il aime jouer avec des figurines de super-héros, des petits camions et des voitures miniatures. Il adore jouer à cache-cache.

Si les choses n’allaient pas très bien pour Jake, aujourd’hui, il en est tout autrement.