L’une des valeurs fondamentales de la bienveillance est d’avoir un état d’esprit qui met les personnes à l’avant-plan.

Photo by Nicole Baster on Unsplash

Cet article fait partie d’une série de cinq publications reflétant le point de vue de jeunes leaders sur les ODD. Les premiers textes sont axés sur les points à retenir de Together|Ensemble 2022, une conférence nationale consacrée au suivi des progrès du Canada dans l’atteinte des ODD.

 

Lors de ma participation à Together|Ensemble 2022, la conférence nationale du Canada consacrée au suivi des progrès des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, j’ai été impressionnée par la puissante reconnaissance du territoire livré par l’aîné autochtone Jean Becker lors de l’ouverture. Il a notamment souligné que la force motrice de la réconciliation est la bienveillance collective. 

Ses paroles m’ont fait réfléchir à ce concept de bienveillance : une valeur fondamentale dans la culture dont je viens. En Inde, il est très courant que les membres de la famille assument un rôle de soignant qui transcende les générations. La nature collectiviste des différentes communautés met l’accent sur l’interdépendance et la confiance enracinée dans les soins. 

Issue d’une formation en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM), j’ai toujours été intéressée par la médecine et la santé d’un point de vue moléculaire et physiologique. Je suis également attirée par l’étude des déterminants sociaux de la santé auxquels sont confrontées les communautés marginalisées, selon diverses perspectives sociologiques. J’ai réalisé que l’ODD 3, bonne santé et bien-être, me tient à cœur, car il me permet d’aborder la santé d’un point de vue à la fois scientifique et sociologique. 

Cela m’a conduit à la question suivante : comment puis-je démontrer que je me soucie des autres? Le panel Réimaginer l’engagement « Leave No One Left Behind » de Together|Ensemble 2022 m’a permis de constater qu’il existe de nombreuses façons de le démontrer. 

L’une des valeurs fondamentales de la bienveillance est d’avoir un état d’esprit qui met les personnes à l’avant-plan. Aniqah Zowmi, du Ontario Council for International Cooperation, a souligné qu’il n’est pas toujours nécessaire d’extraire des données à l’aide de mesures mathématiques et d’outils analytiques. Au contraire, nous pouvons tirer les leçons à partir des expériences vécues par les personnes marginalisées et transformer ces histoires en outils pour créer des changements. 

De même, lorsque nous prenons soin d’autrui, nous devons réfléchir à la manière dont nous nous positionnons en tant qu’alliés. Aspen Ho, étudiant à l’Université Simon Fraser, a identifié comment l’expression « Leave No One Behind » (ne laisser personne derrière) implique que les personnes privilégiées tendent la main pour offrir leur soutien. L’alliance inclusive signifie que nous devons reconnaître les effets de nos actions lorsque nous soutenons la communauté. 

Par exemple, dans une tentative de réduction des inégalités, il peut être facile pour les personnes privilégiées qui tendent la main de supposer qu’elles savent mieux que quiconque ce dont les communautés marginalisées ont besoin. Plutôt que de tendre la main pour soutenir quelqu’un, vous devrez peut-être vous placer à côté de cette personne ou même l’appuyer dans l’ombre. 

Je pense qu’il est également important de réfléchir à la manière dont nous pouvons encourager les gens à s’intéresser à une cause. Il peut être difficile de se consacrer entièrement à chaque cause; l’épuisement professionnel est réel. Un élément clé de la conférence qui peut encourager les gens à se soucier (ou à continuer à se soucier) est de se rappeler que les ODD ne sont pas des objectifs distincts. 

Vous ne pouvez pas vous concentrer sur une éducation de qualité sans vous occuper de la croissance économique ou de la pauvreté. Il est encourageant de se concentrer sur l’intersectionnalité dynamique des ODD et de comprendre que l’incidence de votre travail et de votre bienveillance peut se propager positivement à plusieurs ODD. 

 


A propos de l’auteur
Neha Katote a obtenu un baccalauréat spécialisé en sciences médicales de l’Université Dalhousie (2021). Elle est associée aux communications au Conseil atlantique pour la coopération internationale.