À l’intérieur même du mouvement pour la vérité et la réconciliation existent des différences d’opinion sur la propriété, l’entretien, la responsabilité et la réciprocité quant aux territoires que nous habitons — différences d’opinions exprimées à la fois par les leaders autochtones et non-autochtones.
En février dernier, pour bâtir des ponts entre ces opinions divergentes, l’organisme torontois Sustainability Network a offert, au Centre pour l’innovation sociale de la Ville-Reine, un atelier intitulé «Indigenizing Canadian Environmental Identities». Rempli à pleine capacité, l’événement était conçu pour les organisations non-gouvernementales à vocations environnementales (ONGE) et rendu possible par le Fonds communautaire pour le 150 anniversaire du Canada. Son objectif était de promouvoir une compréhension transculturelle de l’identité environnementale et, éventuellement, d’aider à bâtir des relations entre les ONGE et les communautés autochtones.
L’atelier a débuté par une prière suivie d’une cérémonie de purification et une reconnaissance du territoire traditionnel. Puis, deux facilitateurs issus de Premières Nations de l’Ontario — Damien Lee, assistant professeur au Département des études autochtones de l’Université de la Saskatchewan, et Kathleen Ryan, coordonnatrice principale à l’Office de l’environnement de la nation Saugeen Ojibway — ont présenté l’horaire et les participants de l’atelier d’une durée d’une journée et demie. Ces derniers ont ensuite été guidés à travers une série d’activités sur l’identité et les structures sociales, dont un partage d’expériences, des séances d’apprentissage avec les aînés autochtones et des ateliers sur l’établissement de relations authentiques avec les leaders naturels de leurs communautés.
«Les participants ont compris que le premier réflexe est souvent de convier le conseil de bande ou de s’adresser à un chef élu. C’est la porte la plus évidente à laquelle cogner, et bien certainement, c’est efficace. Mais il faut aussi faire beaucoup plus de recherche, apprendre à bien connaître les communautés autochtones», explique Paul Bubelis, directeur général du Sustainability Network.
«Après plusieurs mois, peut-être un an ou deux, vous comprendrez qui sont les leaders naturels dans ces communautés. Pour établir une vraie relation avec une communauté autochtone, vous devez vous y commettre sur le long terme. Vous devez comprendre les enjeux et les défis auxquels celle-ci fait face et réaliser que la planification de l’utilisation du territoire ou que la protection du caribou ne figure peut-être pas très haut sur sa liste de priorités.»
L’atelier a servi à merveille les objectifs plus larges du Sustainability Network, dont celui d’être un point de convergence national pour les ONGE et leurs partenaires. Vous trouverez davantage d’informations sur les événements du réseau sur le site web de l’organisation, en plus de cours en ligne sur l’économie verte et d’un webinaire, prévu en mai, sur l’ALÉNA et le libre-échange, et beaucoup plus. Ne manquez pas l’occasion de vous inscrire à The Digest, une infolettre mensuelle mettant de l’avant toute l’information sur les occasions liées aux ONGE.